
Guinée, 11 Juin (IBC) – Bientôt le futur siège de l’assemblée nationale va sortir des terres. Du moins c’est la volonté de la nouvelle équipe du parlement guinéen présidée par Amadou Damaro Camara qui en compagnie des députés de la commission aménagement du territoire a effectué ce jeudi 11 juin 2020, une visite du site devant abriter cette institution dont l’édifice sera bâti sur le centre directionnel de Koloma, sur une superficie d’un peu plus de 3 hectares sur les ilots 32 et 33, a appris votre quotidien en ligne InfosBruts.com d’une source officielle.
En termes de commodité, le conseiller en aménagement du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire, Aly Badara Camara a tout d’abord rappelé les quatre maillons de l’aménagement à savoir le financement, les études, les travaux et la gestion. Ensuite, il a fait remarquer que la valorisation du projet d’aménagement du site de Koloma, dans sa globalité, est à mettre au compte du PPP (partenariat public-privé). Ceci, pour supporter le coût d’où l’autofinancement comme option pour la viabilisation dudit site.

C’est un président du parlement guinéen visiblement au plus pressé qui a effectué donc le déplacement ce matin sur le site réservé à son institution. A l’occasion, Amadou Damaro Camara a invité le ministère de la ville a accéléré les pas afin que les choses sérieuses commencent. Car, renchérit-il, le partenaire n’attend qu’eux pour démarrer les travaux. « Nous avons été gracieusement bénéficiaires d’un don d’un pays ami notamment la Chine d’une enveloppe de 40 millions de dollars pour la construction d’un complexe de l’Assemblée nationale. Un premier site a été identifié mais pour des raisons techniques dont je ne peux en parler, il y a eu un réaménagement du centre directionnel de Koloma. Nous sommes alors venus identifier le nouveau site et comme vous avez constaté pas grand-chose faite sur le site » a regretté le patron du parlement guinéen avant de déclarer que le partenaire serait prêt à commencer les travaux aussitôt que début juillet.
« Il faut donc qu’on accélère pour rendre le terrain prêt et faire appel à nos partenaires pour discuter des ajustements qui s’imposent pour que nous ayons notre siège le plus rapidement possible» a-t-il insisté.
Par ailleurs, le président de l’Assemblée reconnait que la Guinée a « un retard inexplicable » parce qu’après 61 ans d’indépendance aucune institution, à part la présidence de la République, n’a un siège.
« Nous sommes tous en location partout et pour toutes les institutions, je crois qu’il faut commencer quelque part pour mettre fin à cette insuffisance » a souhaité l’honorable Amadou Damaro Camara
En réponse, le secrétaire général du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire, l’ingénieur Mohamed Maama Camara a rassuré les parlementaires guinéens de la volonté de son département à aller vite avec ce projet. Il a situé le retard accusé au niveau du financement.
« Vous savez, il y a eu un premier plan d’aménagement fait par le cabinet cubain Siboné qui date de deux décennies mais l’évolution étant ce qu’elle est, il y a eu un réaménagement du plan qui a fait que les premières affectations de parcelles faites pour les différentes institutions ont changé notamment à cause de certaines routes déplacées et/ou changées» a-t-il relevé avant d’ajouter que ce nouveau site attribué à l’assemblée nationale est déjà piqueté. Malheureusement, déplore le numéro 2 du Ministère de la ville, des inconnus sont venus arracher des barres de fer. Mais, au nom de son ministre, Mohamed Maama rassure que les techniciens vont poursuivre les travaux pour repérer les points géologiques et remettre les piquets
L’occasion a été saisie par le secrétaire général du département de la ville pour inviter ses concitoyens à éviter de s’installer partout où ils veulent.
« Dire que la nature a horreur du vide, c’est seulement en Guinée, on entend cela. On n’occupe pas tous les terrains, quand un terrain ne t’est pas destiné, ne l’occupe pas » a-t-il lancé comme appel sans manquer de rappeler l’importance d’aménager ce site qui va désengorger Kaloum et ses embouteillages monstrueux. Il conclut par rappeler que la viabilisation du site de Koloma sera faite par une société privée et non par l’Etat qui n’aura qu’à passer des contrats de bail à construction et contrat de bail emphytéotique assortie d’un ticket d’entrée pour les privés qui voudraient s’y installer.
IBC/11/06/2020 CCMVAT/ISD