Labé, 11 Juin (IBC) – Avec une cheffe de service, assistée de 8 stagiaire, la Cellule Contrôle de Qualité et Normes (CCQN) de Labé est appelée à se déployer dans la préfecture de Labé pour protéger les consommateurs de la commune urbaine et des 13 sous-préfectures de la contrée contre la vente de produits périmés dans les différents marchés de la localité où ses agents sont actuellement confrontés à un sérieux problèmes de moyens de locomotion et à la réticence des populations à la base, rapporte votre quotidien en ligne InfosBruts.com au sortir d’un entretien avec ce personnel laissé pour compte.
Selon la cheffe la cellule préfectorale de contrôle de qualité et normes de Labé, madame Fatoumata Diallo, son service vit en parent pauvre.
« Nous nous débrouillons avec nos propres moyens. Nous n’avons aucun moyen de déplacement. Sinon, nous devons avoir au moins une 4X4 pour faciliter les produits périmés saisis des marchés au magasin de stockage ou au moins avoir des motos pour notre mobilité sur le terrain » a-t-elle expliqué.
A en croire notre interlocutrice, ses agents utilisent des motos ou les véhicules de transport en commun pour les missions dans les sous-préfectures.
« En cas de saisis au cours des missions dans les sous-préfectures, nous stockons sur place jusqu’au moment où nous avons une grande quantité. En ce moment nous prenons des dispositions pour transporter le tout au centre-ville, en utilisant le plus souvent les véhicule de transport en commun » a-t-elle précisé.
Parlant des relations entre la cellule préfectorale de contrôle de qualité et le monde commercial de la préfecture, madame Fatoumata Diaraye regrette ce qu’elle qualifie de « faible niveau de sensibilisation et de compréhension des populations à la base. Nous demandons à la population d’accepter notre contrôle. Nous ne sommes pas là pour faire du mal à quelqu’un. Les opérateurs économiques surtout. Nous sommes là pour conserver la santé des populations. Le contrôle que nous faisons, c’est dans l’intérêt de tout le monde, parce que ce que nous devons consommer doit être contrôlé » a-t-elle insisté.
Signalons que malgré la disponibilité de la cheffe du service, nous sommes restés sur notre faim sur le nombre de saisis déjà réalisés entre le 1er janvier et le 31 mai 2020 ou le nombre et la périodicité des incinérations en cas de saisis.
« Ah, nous avons opéré pas mal de saisis. Le lot est là. C’est un lot important de produits. L’incinération dépend des saisis. Quand on a un grand stock, nous procédons à l’incinération qui se fait à Thialakoun. Quand nous faisons l’incinération, nous devons inviter toutes les autorités, les collectivités, la préfecture, a gendarmerie, la police, la justice, la chambre de commerce et la presse » a-t-elle conclu.
IBC/06/2020 ISD