Mamou, 16 Mai (IBC) – Me Abdoulaye Keïta, avocat guinéen est accusé d’être complice d’un éventuel kidnapping par les services de sécurité de ses propres clients (Mamadou Madiou Diallo, secrétaire fédéral de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée à Mamaou et Abdoulaye Djibril Diallo, président de la Section des motards dudit parti) dont les proches ont perdu de vu depuis le 4 mai 2020, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne InfosBruts.com dans la ville-carrefour.
Le secrétaire fédéral de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée à Mamou, Mamadou Madiou Diallo et son président de la Section Motards, Abdoulaye Djibril Diallo sont portés disparus depuis le lundi, 4 mai 2020.
Leur avocat, Me Abdoulaye Keïta, est accusé par certains cadres de l’opposition d’avoir facilité leur arrestation par les services de sécurité pour une destination inconnue alors qu’ils étaient activement recherchés pour leur participation effective aux manifestations de « résistance active et permanente » initiées par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) dans le but d’empêcher la modification de la constitution guinéenne de Mai 2010.
« Un avocat n’a pas deux poids, deux mesures. J’étais parti pour les défendre. Je ne sais pas pourquoi ils ne m’appellent pas. Ce sont eux qui savent. Ce n’est pas la faute à l’avocat » se défend Me Abdoulaye Keïta (sur la photos), mis en cause par une partie de l’opinion de Mamou.
Au contraire, il déclare avoir cherché partout les nouvelles de ses clients mais en vain : « ces derniers temps, il n’y a pas de communication. Leurs numéros ne passent pas. Je ne sais pas vraiment où se trouve présentement mes clients. J’ai vérifié au niveau de la gendarmerie, au niveau du commissariat central. J’ai appelé le procureur. J’attends des nouvelles » a expliqué l’avocat qui compte vérifier du côté de Kankan, la semaine prochaine.
En tout cas pour certains observateurs avertis, il est fort probable que les deux responsables de l’UFDG déclarés portés disparus par leurs proches soient tombés dans les filets des services de sécurité et conduits dans le redoutable camp militaire de Soronkony.
IBC/16/05/2020 MASD/ISD