Kankan, 16 Mai (IBC) – Le corps sans vie d’un gamin en état de putréfaction avancé a été découvert très tard, hier, vendredi, 15 mai 2020, dans un puits situé en face de la concession familiale dans un secteur du quartier Timbo, non loin de la grande mosquée de Kankan où la dépouille mortelle du petit Nouhan Camara, âgé seulement de 3 ans, n’a pu être remonté qu’au ce samedi, 16 mai 2020, aux environs de 10 heures, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne InfosBruts.com dans la région.
Selon les explications données par Moussa Camara, le père de la victime, le gamin avait été porté disparu depuis cinq (5) jours : « mon fils avait disparu depuis maintenant 5 jours. Après l’avoir recherché partout dans le quartier, on est allé faire des communiqués dans les médias. Puisqu’on ne le retrouvait toujours pas, on s’est dit aussi d’aller consulter un marabout qui nous a apporté des bénédictions, la même nuit, j’ai reçu l’information quand je prenais mon café, que mon fils a été retrouvé dans le puits. C’est ainsi que je suis venu et que j’ai vu son corps en pleine décomposition » regrette le père de l’enfant.
C’est l’odeur qui empestait le secteur, à en croire le voisinage, qui a conduit à la découverte du corps de l’enfant putréfié. Mais la question que tout le monde se pose est de savoir comment le gamin s’est retrouvé dans ce puits qui était de surcroit refermé sur lui. Après les premières observations, Capitaine Souaré, le commandant adjoint du service de la protection civil de Kankan, déduit à une piste criminelle.
« Vue que la profondeur du puis n’est pas grande, nous, nous privilégions la piste criminelle. Ça a tout l’air d’un crime organisé impliquant le voisinage. Sinon, je ne vois vraiment pas comment un enfant de 3 ans peut tomber dans un puits et le refermer pour mourir à l’intérieure. Je ne crois pas que ce soit une mort naturelle » a déduit l’officier de police.
Cependant, il revient à un médecin légiste de faire des analyses et à la police de mener des enquêtes. Justement, Commissaire Soumah, du commissariat urbain du quartier Korialen, dépêché sur le lieu, a indiqué être à l’attente du rapport des médecins légistes pour engager ou non une enquête.
« Nous travaillons avec les légistes. C’est à eux de nous transmettre un rapport à partir duquel il détermine si c’est une mort suspecte ou naturelle. Si elle est suspecte, nous engageons une enquête » précise la police.
Sauf qu’aucun médecin légiste n’était présent à la remontée du corps fragmenté du jeune garçon du puits. Aucune autopsie n’a été du coup effectuée. Après une prière funèbre, le corps emballé dans un sac mortuaire a été transporté dans un tricycle pour le cimetière le plus proche pour y être enterré.
IBC/16/05/2020 ANS/ISB