Kouroussa, 14 Mai (IBC) – Les jeunes frondeurs de Kouroussa qui ont pris d’assaut les rues de la ville de Camara Laye, le 06 mai dernier, n’entendent pas ménager leurs efforts pour aboutir à une amélioration de leur desserte en électricité. Après plus d’une semaine d’accalmie, ils font parler à nouveau d’eux à travers une plateforme revendicative, qu’ils ont rédigé et consigné avec d’autres couches de la population ce 11 mai dont une copie scannée a été envoyé à la rédaction régionale de votre quotidien en ligne InfosBruts.com ce jeudi 14 mai 2020.
Dans ce document adressé aux autorités de la ville de Kouroussa, les frondeurs réitèrent les même plaintes et n’exigent encore une fois que deux choses à savoir : la desserte du courant de 18 heures à 6 heures du matin et l’extension du réseau électrique aux bénéfices des trois (3) quartiers de la commune urbaine laissés pour compte : Samankoura, Wassako et Komoniko.
Joint au téléphone ce jeudi, 14 mai 2020, l’un des principaux meneurs de la précédente manifestation, Aboubacar Diawara, également directeur communal de la jeunesse de Kouroussa et cosignataire de la plate-forme de revendication, prévient que si le délai de 15 jours arrive à échéance le mardi, 26 mai 2020 prochain, ils engageront un cycle de manifestations qui risque d’être infernal car « plusieurs associations et structures de jeunesse, comme le conseil local des jeune de Kouroussa se sont alliés à notre cause. On peut même dire aussi que tous les grains de thé de la ville sont solidaires à notre lutte. Nous avons encore plus de jeunes déterminés pour ce combat. Alors si dans deux semaine, les points que nous exigeons, ne sont pas satisfaits, nous reprendront de plus bel les rues de la ville pour manifester » a-t-il averti.
Pour rassurer les frondeurs, lors de la dernière manifestation du 06 mai 2020, le préfet de Kouroussa Souleymane Keita avait pourtant avancé la thèse d’une panne technique et promis, l’arrivée d’un technicien pour remédier le problème.
Mais joint également au téléphone, Keita Moussa Babilla, directeur du bureau local d’EDG, a balayé d’un revers de la main cette thèse : « il n’a jamais été question d’aucune pane technique ». Il soutient plutôt que : « c’est d’un retard d’entretien que souffrait le seul et unique groupe électrogène de 1250 KVA qui assure l’alimentation dans la ville » a-t-il précisé.
Pour ce qui est des deux exigences des jeunes, il est formel, « avec la capacité actuelle ce n’est pas possible » avant d’ajouter qu’il faudrait « 3 mégawatts pour répondre aux exigences posées par les jeunes ».
Le directeur atteste avoir reçu la lettre de revendication des jeunes. En entendant la réponse, il assure déjà en avoir informé sa hiérarchie.
IBC/14/05/2020 ANS/ISB